L’association sportive Ellioz a fait revivre le Beach volley sur la plage de la Baie Orientiale. Au delà du sport, ses quatre fondatrices s’inscrivent aussi dans une démarche sociale. Mélody Yahuda a de grands projets pour la discipline et pour elle-même.

^«C’est vraiment un grand moment pour le beach volley à Saint-Martin». Mélody Yahuda est heureuse. Cette double championne de France de Beach volley a fondé, avec trois amies, l’association Elloz. Forte d’une centaine de membres, l’association propose des cours de Beach volley à la Baie Orientale. «Depuis le passage d’Irma, nous n’avions plus de terrains et la discipline était au point mort à Saint-Martin», confie Mélody Yahuda. 

Au-delà du sport, Elloz s’inscrit aussi dans une démarche sociale et a pris sous son aile cinq jeunes issus de milieu défavorisé. «Tant qu’à monter un filet pour nous, on voulait que ça bénéficie au plus grand nombre».

Des futurs champions

Début avril, les coachs participaient à un tournoi un Guadeloupe. Elles ont décidé d’emmener dans leurs valises trois jeunes filles de 14 et 15 ans. «Il n’y avait pas de division pour leur âge mais elles ont pu assister au tournoi d’envergure et voyager. C’est une très belle expérience». Et lors de ce déplacement, Mélody Yahudo n’a pas performé mais a pu échanger avec les présidents des fédérations Guadeloupe et de Martinique. «On a tissé des liens forts avec eux et nous allons organiser des tournois inter Caraïbes». 

Mélody en est convaincue : Saint-Martin regorge des jeunes talents en Beach volley. «On prépare les futurs champions. Il faut leur donner des objectifs et la possibilité de performer». D’où l’intérêt de créer un tournoi régional et de développer des divisions pour les plus jeunes. Car actuellement, c’est un sport surtout pratiqué par les adultes. Le but ultime est de pouvoir intégrer le Norceca, un tournoi caribéen et Amérique centrale avec un très bon niveau, «juste avant le professionnel». 

Mélody Yahuda vise les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Photo © DR

Mélody Yahuda est donc plus que jamais motivée à s’engager pour son sport, à transmettre ses connaissances et à faire monter en niveau les joueurs saint-martinois. Elle a aussi des objectifs personnels : les Jeux Olympiques de Paris. «J’ai repris l’entraînement pour pouvoir y participer. J’avais raté la sélection pour les Jeux de Londres à une place près. J’ai donc un truc à régler avec les Jeux Olympiques», sourit-elle. Ses ambitions olympiques auront forcément un impact positif sur le monde du Beach volley saint-martinois, de quoi montrer aux jeunes que tous les rêves sont permis quand on s’en donne les moyens. Mais à l’association Ellioz, les joueurs du dimanche sont aussi les bienvenus. «On est une grande communauté où règne la bonne humeur. Une fois qu’on commence le beach volley, on ne peut plus s’en passer !»